Article publié dans la revue Pour un monde plus humain de UP for Humanness en février 2022
Le rabbin Hanan Schlesinger a cofondé il y a 8 ans l’initiative israélo-palestinienne Roots dédiée à la sensibilisation à la non-violence et à la rencontre interreligieuse. L’expérience qu’il tire de cette initiative l’amène à comprendre que la situation si gravement enlisée de la région est surtout liée à des questions de récit, d’identité. En relisant cette « narration » des points de vue, on comprend avec lui que le conflit n’est certes pas religieux, mais que la compréhension de la foi de chacun pourrait participer à le résoudre.
Certes, Israéliens et Palestiniens avons de profonds désaccords politiques sur les frontières, les ressources, la sécurité, les réfugiés, les compensations, etc. Ces différences et ces désaccords exigent une solution politique, mais une solution politique durable à long terme ne sera jamais envisageable tant que chaque partie ne reconnaîtra pas l’identité de l’autre partie. Tant que chaque partie n’acceptera pas l’autre pour ce qu’elle dit être, elle ne sera jamais prête à faire un effort supplémentaire pour accorder à l’autre partie ce qu’elle demande.
Je suis juif, je suis sioniste et je suis un colon.
Je suis un Juif religieux, mais si vous vous concentrez sur l’aspect spirituel, vous ne comprendrez pas qui je suis. Je suis un membre du peuple juif, un groupe social vieux de trois mille ans dont l’histoire est à la fois glorieuse et difficile. Au départ, nous étions une famille qui s’est transformée en un clan, lequel s’est ensuite développé pour former les douze tribus d’Israël. Les Juifs d’aujourd’hui sont des descendants directs de ces douze tribus et certains d’entre nous entretiennent même toujours les traditions de certaines de ces tribus !
Oui, il est difficile de définir l’appartenance à un peuple et de surmonter l’idée fausse selon laquelle les Juifs ne sont que des membres d’une religion, des croyants, d’autant plus qu’à certaines époques de l’histoire moderne, il a été utile à certains sous-groupes juifs de nier leur propre appartenance à un peuple.
Ce peuple juif a toujours été lié à un petit bout de terrain au Moyen-Orient, que la Bible appelle la terre de Canaan, coincée entre la mer Méditerranée et le Jourdain. Plus tard, nous avons commencé à l’appeler la Terre d’Israël. C’est là que nous avons d’abord développé notre vie et notre culture en tant que nation. Pendant des centaines d’années, nous nous sommes gouvernés nous-mêmes sur cette terre, et plus tard, pendant des centaines d’années, d’autres nous ont gouvernés sur cette terre, tout en nous autorisant à un large degré d’autonomie. Le lien avec la terre a toujours été un élément très central de notre identité nationale, de sorte que, dès le départ, nous avons envisagé des cycles répétés d’exil et de retour futurs. Lorsque nous n’étions pas dans notre patrie, nous nous comprenions comme étant dans les limbes, et nous savions qu’un jour nous rentrerions chez nous.
Je suis non seulement juif mais aussi sioniste, mais pour moi, ce ne sont pas deux éléments distincts de mon identité. Au contraire, mon sionisme est simplement une forme politique moderne pour la réalisation de mon identité juive ancienne. C’est à la fois un nouveau mouvement, né au XIXe siècle, et un mouvement ancien, une nouvelle méthode pour la réalisation de rêves anciens.
Le peuple juif a été exilé de la Terre d’Israël à partir de l’an 70 de notre ère, lorsque l’Empire romain a détruit ce qu’il restait de la Seconde république juive, a brûlé notre Saint Temple et s’est lancé dans un programme de persécution qui a finalement conduit à vider la terre de ses habitants juifs et à effacer progressivement notre culture locale. Pendant des centaines d’années, nous avons été dispersés aux quatre coins du monde. Mais nous n’avons jamais oublié qui nous étions ni d’où nous venions. Pendant deux mille ans, nous avons vécu en exil, conscients de ne pas être là où nous devions être, espérant et priant toujours pour mériter de réaliser les promesses de retour annoncées par nos anciens prophètes et voyants – « L’année prochaine à Jérusalem !
J’ai mérité de faire ce que mes ancêtres n’ont fait que rêver – revenir à la maison sur la terre d’Israël. Je suis né à New York, mais le mouvement sioniste m’a convaincu que je n’avais plus besoin de vivre en exil. Le rêve ne devait plus rester un rêve. Il pouvait devenir réalité. C’est ainsi qu’à l’âge de 18 ans, j’ai pris mes bagages et me suis rendu sur la terre d’Israël. Je suis rentré chez moi !
Et oui, je suis aussi un colon. C’est-à-dire que je fais partie de ces Juifs israéliens qui ont dépassé les frontières internationalement reconnues de l’État d’Israël pour s’installer dans les territoires qu’Israël a conquis sur la Jordanie lors de la guerre des Six Jours en 1967. Je vis dans cette région depuis mon retour au pays, il y a 40 ans. Bien sûr, je comprends que beaucoup voient cette installation comme une provocation, une déclaration politique extrémiste. Et pourtant, de mon point de vue ce n’est pas la politique qui m’a amené ici, mais l’histoire. La soi-disant Cisjordanie ne fait pas moins partie de la terre historique d’Israël que les zones intégrées dans l’État d’Israël actuel. Au contraire ! Les zones côtières où vit aujourd’hui la majeure partie de la population juive de l’État d’Israël font bien sûr partie de la terre historique d’Israël, mais dans l’ensemble, au cours de l’histoire, la population juive y était clairsemée. Les centres névralgiques se trouvaient dans la chaîne de montagnes centrale allant du nord au sud. C’est ici que le peuple juif est né, c’est ici que nous avons vécu pendant la plupart des mille ans où nous avons vécu sur notre terre, c’est ici que la plupart des histoires bibliques se déroulent. C’est le berceau de la civilisation juive. C’est ici que l’on éprouve un profond sentiment d’héritage historique, que l’on a le sentiment d’être le maillon d’une chaîne continue de peuple et de traditions.
Cette chaîne de montagnes, de Naplouse au nord jusqu’aux collines du sud d’Hébron, regorge de restes archéologiques qui nous relient au passé. Qu’il s’agisse des murs et des colonnes des anciennes villes et synagogues, des pressoirs millénaires et des bains rituels qui se remplissent encore d’eau pendant les pluies d’hiver, ou des petits morceaux de poterie couleur brique trouvés à quelques pas de chez moi, ils nous parlent et nous disent « nous faisons partie de vous, vous faites partie de nous ». La chaîne de la vie juive en Terre d’Israël continue.
L’immense majorité des Palestiniens sont incrédules devant ce récit de mon identité et de celle de mes voisins. Ils ne l’ont jamais entendu et s’ils l’entendent, ils ne peuvent pas l’entendre. Cela sonne faux pour eux. Cela ressemble à une invention créée pour leur refuser leur terre, leur culture et leur existence même en tant que peuple. Parce qu’elle est perçue comme une menace existentielle – d’ailleurs elle a été et continue d’être une menace – elle est niée et effacée dans toutes les strates de la société et de l’éducation palestiniennes.
Je rencontre jour après jour des Palestiniens – des personnes libérales et éduquées – qui pensent pouvoir me dire qui je suis. Ils me disent que les Juifs sont une religion, pas un peuple, et qu’en tant que tels, ils n’ont pas besoin d’une terre. Retournez en Russie, retournez à New York, disent-ils, pourquoi êtes-vous venus prendre notre terre ? Ils nient ce que je sais que je suis, au niveau le plus profond, et ils nient mon lien avec ma patrie et mon droit d’y vivre comme autre chose que leur invité.
Il ne s’agit pas d’un débat sur des détails historiques. Il importe peu que chaque détail de mon histoire de juif, de sioniste et de colon puisse être prouvé scientifiquement sans l’ombre d’un doute. Elle est historiquement exacte dans ses grandes lignes et, plus important encore, c’est un récit qui constitue la base sur laquelle plus d’un million de personnes organisent leur compréhension d’eux-mêmes. Il est absolument vrai que c’est ce que mon peuple pense de lui-même. Le nier, c’est faire l’autruche et se tromper sur la réalité humaine de la vie dans ce pays. Nier cette conviction est inutile – elle ne disparaîtra pas.
Les Palestiniens ne sont pas les seuls à être aveugles face à la réalité humaine qui les entoure. Les Israéliens ne sont pas plus défendables. Tant d’entre nous n’osent pas prononcer le mot « Palestinien ». De nombreux Israéliens affirment que le peuple palestinien n’existe pas. Il n’y a jamais eu d’État palestinien, ce ne sont que des Arabes, disent-ils. Qu’ils retournent en Arabie saoudite, au Liban, en Syrie ou en Jordanie, d’où ils viennent.
Beaucoup d’entre nous, des Juifs israéliens, affirment que les Arabes qui habitent le pays aujourd’hui sont des migrants étrangers venus chercher du travail au début du XXe siècle, et nous étayons notre argument en citant Mark Twain qui a visité la Terre Sainte dans les années 1860 et a décrit une terre désolée et dépeuplée.
Nous cherchons en outre à discréditer le lien entre les Palestiniens et la terre en soulignant que Jérusalem n’est que la troisième ville sainte dans l’Islam alors que dans le Judaïsme sa sainteté est suprême. Les musulmans – et la grande majorité des Palestiniens sont des musulmans – ne se soucient guère de Jérusalem, car ils lui tournent le dos lorsqu’ils se rendent à la Mecque pour prier. Jérusalem était un trou perdu négligé lorsqu’elle était sous la domination musulmane jordanienne, nous le disons à nous-mêmes et à qui veut l’entendre. Ce n’est que lorsque nous, Juifs, l’avons conquise que nous lui avons montré notre amour et notre dévotion en la développant comme le joyau d’une couronne.
Mais ce n’est pas ce que les Palestiniens disent d’eux-mêmes. L’identité des musulmans palestiniens est intrinsèquement liée à la mosquée Al Aqsa, à l’enceinte qui l’entoure et qu’ils appellent Haram El-Sharif, et à la ville de Jérusalem dans laquelle ils se trouvent, appelée Al Quds en arabe. La sainteté de la mosquée rayonne sur ces cercles concentriques et de nombreux musulmans palestiniens se considèrent intuitivement comme les gardiens de ces cercles de sainteté. Ils sont prêts à donner leur vie pour défendre le caractère sacré d’Al Aqsa.
Certains Palestiniens affirment qu’ils sont les descendants des tribus cananéennes indigènes antérieures à la conquête israélite de la Terre Sainte relatée dans la Bible. D’autres font remonter leurs racines au peuple juif à l’époque de Jésus, en comptant leurs ancêtres parmi ceux qui ont accepté la nouvelle religion du christianisme ou qui se sont convertis à l’islam lorsque celui-ci a déferlé sur le Moyen-Orient, ou les deux. Beaucoup ne professent aucune de ces traditions, mais ont néanmoins hérité de leurs grands-parents et arrière-grands-parents un sentiment d’appartenance au paysage local et aux modes de vie agricoles qui remontent à des centaines d’années.
Palestinien est peut-être un mot moderne, mais il ne fait aucun doute que ceux qui se disent Palestiniens sont profondément enracinés dans la terre située entre le Jourdain et la mer Méditerranée. Ils ne sont pas seulement des Arabes, ils ne se sentent pas chez eux au sein des cultures jordanienne, syrienne ou saoudienne et ils n’ont pas d’autre endroit où aller. Ils sont chez eux.
Bien sûr, ce n’est pas pour rien que les Israéliens ignorent l’indigénat palestinien, il est perçu comme un défi à la moralité de notre revendication de cette terre, de notre présence sur celle-ci, et surtout à l’existence d’un État juif sur cette terre. Leur existence même sur cette terre – dans le passé et dans le présent – rend compliquée notre existence sur cette terre.
La tragédie est également un élément central de l’identité des deux camps et pourtant, tous deux nient systématiquement la tragédie de l’autre camp.
Vous ne trouverez pas une seule famille palestinienne qui n’ait pas été affectée de manière décisive par la Nakba, la défaite et la dislocation de 1948. Des milliers de personnes ont perdu la vie et la plupart ont perdu leurs terres. Des familles ont été dispersées et une culture fondée sur l’exploitation de la terre a été déracinée et anéantie. Le traumatisme se transmet maintenant depuis près de quatre générations. Des myriades de Palestiniens héritent de leurs aînés la clé de la maison dans laquelle ils vivaient avant le conflit avec les Juifs, au cours duquel ils ont tout perdu. Se souvenir de la Nakba, s’accrocher avec ténacité aux souvenirs de la vie d’avant la Nakba et au lien avec les terres ancestrales, est un élément déterminant de ce que signifie être Palestinien aujourd’hui.
Mais le déni de la Nakba est un élément aussi central de la vie juive israélienne que la Nakba elle-même l’est pour la conscience palestinienne. Depuis la naissance de l’État d’Israël, celui-ci s’est investi dans l’effacement systématique de toute trace de la Nakba. Les villages palestiniens, vidés de leurs habitants, sont rasés au bulldozer. Il n’y a pas de plaques commémoratives. Les manuels scolaires la survolent dans un langage aseptisé en la mentionnant à peine et certainement pas en la nommant. Peu de gens le savent et presque personne n’en parle. Ceux qui l’évoquent dans le discours public sont censurés comme des juifs qui se détestent ou des révisionnistes historiques.
On comprend bien sûr pourquoi. La vérité de la Nakba met à mal le récit israélien. Si la terre n’était pas significativement peuplée de peuples indigènes avant 1948, alors il ne peut y avoir eu de dépeuplement significatif en 1948. Et même s’il y avait un nombre significatif d’Arabes dans le pays en 1948, tout ce qu’ils ont fait, c’est retourner d’où ils venaient relativement peu de temps après leur arrivée – il n’y a rien de tragique à cela. Et même si nous admettons qu’une tragédie humaine s’est produite ; cela s’est produit dans une guerre qu’ils ont déclenchée, donc c’est leur problème. Ils doivent en assumer la responsabilité et s’en remettre. Les Juifs israéliens doivent en faire autant, s’ils y pensent un tant soit peu. Et après tout, rappelez-vous : leur tragédie n’est rien comparée à la nôtre. Que représente la Nakba par rapport à l’Holocauste ?
Ce déni de la tragédie va dans les deux sens. Les Palestiniens nient ou minimisent systématiquement l’Holocauste. La plupart d’entre eux croient sincèrement que l’Holocauste a été inventé ou exploité pour créer l’État d’Israël et pour susciter l’empathie et le soutien à son égard. Dans leur esprit, le récit de l’Holocauste fait partie de la guerre contre les Palestiniens. En 2014, le professeur Mohammed Dajani Daoudi a emmené un groupe de ses étudiants de l’université Al-Quds visiter Auschwitz pour leur permettre de se familiariser directement avec l’Holocauste. Il a immédiatement été qualifié de traître sur les réseaux sociaux palestiniens et sur le campus, et a reçu des menaces de mort. Plus tard, il a été contraint de démissionner de son poste à l’université. La controverse ne s’est pas vite dissipée ; quelques mois plus tard sa voiture a été incendiée.
Tout cela n’est pas difficile à comprendre. L’Holocauste – ou sa mémoire – n’a pas servi la cause palestinienne. Il a joué un rôle dans la création de l’État d’Israël. Il motive effectivement le soutien international à Israël et sa mémoire offre un laissez-passer à Israël pour certains de ses méfaits à l’égard des Palestiniens. Pourquoi devrions-nous souffrir – disent les Palestiniens – de ce que les Allemands ont fait ou prétendument fait aux Juifs ? Le ressentiment à l’égard de l’Holocauste est profond dans la société palestinienne.
Pour les Israéliens, le déni de l’Holocauste est une autre forme d’antisémitisme, de sorte que les Palestiniens ne sont pour eux qu’un autre groupe d’antisémites qu’il faut dénoncer et humilier à tout prix. L’étude de l’Holocauste, les voyages scolaires et familiaux dans les camps de la mort, l’identification des victimes, la journée de commémoration de l’Holocauste, sont devenus un élément majeur de l’identité juive israélienne. La remise en question de l’holocauste est perçue comme une attaque contre l’essence même de ce que nous sommes.
Nous, Israéliens et Palestiniens, nions le récit de l’autre. Nous nions la douleur de l’autre. Nous nions en fait l’existence de l’autre en tant que collectif légitime et digne de reconnaissance. Ce déni de l’identité même de l’autre est devenu une partie intégrante de notre propre identité. Vous ne pouvez pas être un bon Israélien, normatif et intègre, tout en reconnaissant l’histoire palestinienne. Et vous ne pouvez pas être un bon Palestinien, normatif et intègre, tout en reconnaissant l’histoire juive israélienne.
Nous faisons cela pour nous défendre, parce que nous percevons notre réalité comme un jeu à somme nulle. Chaque camp s’est enfermé dans son propre orgueil d’exclusivité, où si votre peuple est réel, le mien est un mensonge. Si votre connexion à la terre est légitime, alors la mienne est illégitime. Nous croyons tous deux que nous nous battons pour la vérité, mais il n’y en a qu’une.
La clé, bien sûr, est de comprendre que vous n’avez pas besoin d’avoir tort pour que j’aie raison. Nous devons trouver le moyen d’amener deux vérités dans un seul cœur. L’existence du peuple juif ne nécessite pas la non-existence du peuple palestinien. Le lien entre les Juifs et la terre n’annule pas le lien entre les Palestiniens et la terre. L’horreur de l’Holocauste ne nous oblige pas à ignorer et à effacer la Nakba.
L’exclusivité qui est nourrie comme un mécanisme de défense psychologique est devenue le cœur du conflit lui-même. Ce n’est pas le fait de nier l’autre qui nous permettra de survivre sur cette terre. C’est plutôt l’acceptation de l’autre – son histoire et sa douleur – qui nous permettra de survivre et même de prospérer.
Aucun des deux camps n’ira nulle part. Israéliens et Palestiniens, que cela nous plaise ou non, sont destinés à vivre ensemble sur cette terre pour de nombreuses générations à venir. Mais la question est de savoir quelles seront les conditions de cette cohabitation. Beaucoup affirment que le statu quo n’est pas viable. Je n’en suis pas du tout certain. Peut-être que le statu quo – d’injustice, d’effacement, de peur, d’attaques violentes, de résistance inébranlable à l’autre partie – peut se prolonger pendant des décennies. Mais il n’est bon pour aucun des deux camps. Pour le changer, il faut une solution politique globale. Le problème majeur ne réside pas dans l’élaboration des grandes lignes d’une telle solution, mais plutôt dans la volonté de le faire.
Il n’y aura pas de volonté de le faire tant que nous continuerons à nous nier mutuellement. C’est là le nœud du problème. Avant de pouvoir créer une véritable coexistence politique et physique, nous devons créer une réconciliation profonde de nos vérités mutuelles. Nous devons accepter l’autre tel qu’il se connaît.
Hanan Schlesinger
Il est rabbin orthodoxe et enseignant, cofondateur avec Ali Abu Awwad et Shaul Judelman de Roots, une initiative pacifiste israélo-palestinienne dédiée à la sensibilisation à la non-violence.