Ces derniers mois ont été difficiles pour tous et nous avons plus que jamais besoin de confiance.
Nous, équipe, avons confiance dans notre action, avec en particulier le succès du parcours pilote UP Emploi – Ensemble pour avancer, au cours duquel nous avons vu éclore les personnalités des participants et se révéler de véritables talents. Confiance mais également fierté avec la publication de notre nouvelle revue “Pour un monde plus humain”, que vous pourrez découvrir dans cette lettre, avec de très belles contributions sur la crise sanitaire vécue ces derniers mois.
Confiance en l’avenir grâce à vous en vous invitant à poursuivre votre engagement généreux à nos côtés pour construire l’avenir ensemble !
Confiance, ce sera également le thème du rendez-vous que nous vous donnons déjà pour la deuxième édition des Trophées UP for Hu – Artisans d’un monde plus humain. Une magnifique soirée en perspective !
Confiance enfin en la capacité de chacun d’entre nous de s’interroger sans cesse sur nos certitudes, de faire des pas de côté, d’accueillir, comme nous le ferons dans la prochaine et dernière Étincelle avant l’été, d’autres points de vue que le sien.
SERVIR
UP Emploi – Ensemble pour avancer : dernière
Après trois mois d’interruption et de travail à distance avec les participants du parcours-pilote, le groupe s’est enfin reformé le 12 juin dernier, pour la joie de tous, encadrants et participants !
Six personnes étaient présentes à cette ultime séance. Pour animer les ateliers : Amaury Perrachon, Diane d’Audiffret et Blandine Robert. Pour le soutien et l’accompagnement des participants : Alexis Van Haecke, psychologue. Enfin, Mariano Bordon, photographe, nous a accompagnés une dernière fois. Il nous offre les clichés de cet album à partager.
Toujours attentive et bienveillante, Diane Affoué Goli, marraine de ce premier parcours, était évidemment présente. Elle a remis officiellement à chacun son attestation de suivi du parcours. Félicitations méritées pour un engagement pris initialement pour trois mois et tenu… sur six !
Lors de notre repas partagé, nous avons profité de la présence de Diane pour lui souhaiter un joyeux anniversaire. Tous ont apprécié ses témoignages, sa bienveillance et ses échanges personnalisés avec chacun.
Prochaine et dernière étape pour ce parcours pilote : la remise à chacun d’un bilan personnel sur ses compétences humaines et professionnelles et d’un plan d’action personnalisé pour le retour à l’emploi. Elle se fera individuellement et permettra de mettre chacun sur les bons rails !
Déploiement de UP Emploi
Le déploiement de ce projet UP Emploi est une priorité. Notre objectif reste d’actualité : mener trois parcours par an pour que davantage de personnes puissent en bénéficier. La condition ? Le financement qu’il nous reste à trouver.
En effet, rien n’est possible sans argent. Nous avions choisi la gratuité totale pour le parcours-pilote mais le modèle n’est pas pérenne en l’état. Notre action ne peut se poursuivre sans perspectives claires de financement sur au moins une année. L’engagement d‘entreprises, de fondations et de structures publiques à nos côtés est essentiel et indispensable. L’insertion professionnelle de personnes fragilisées est l’affaire de tous !
Pour nous aider, nous vous présentions le mois dernier la vidéo de présentation de UP Emploi- Ensemble pour avancer. Parlez-en autour de vous, sollicitez vos contacts, mobilisez vos entreprises !
Terminons enfin sur une note festive ! Nous vous invitons à découvrir la vidéo de notre dernier atelier artistique organisé avec Nicolas Leroy de Doumka. Des percussions basiques, la confiance de tous en l’animateur, de l’énergie qui déborde et un superbe moment passé tous ensemble avant de nous séparer…
Recrutement
Nous recrutons d’ores et déjà les prochains participants aux parcours UP Emploi – Ensemble pour avancer. En fonction des associations partenaires, nous pourrons organiser ces parcours à Paris ou dans d’autres villes comme Lyon. Vous avez un contact dans une association qui pourrait être intéressée pour certains de ses membres ? N’hésitez pas à nous en informer en utilisant le formulaire de contact sur ce site.
S’INSPIRER
Proximité et distance
Après avoir été confinés plusieurs semaines ou plusieurs mois, comment apprendre à se retrouver ? Le thème de la dernière Étincelle qui s’est tenue en juin nous inspirera autour des textes et oeuvres ci-dessous…
Prenons du recul, ayons confiance et consacrons-nous du temps !
La proxémie est l’analyse de la distance physique entre des acteurs et de la façon d’occuper l’espace en présence de l’autre : distance matérielle lors des échanges, interdiction ou non du toucher, importance sociale des contacts fréquents, etc. Tout membre d’un groupe social maintient une « distance subjective » avec son entourage qui lui permet de conserver son intimité et donc sa capacité de réflexivité. En conséquence, il entre en relation avec les autres en se tenant à une certaine distance, à la fois subjectivement nécessaire et socialement informative car elle constitue un élément de son discours, une caractéristique de sa culture ou de son rang social. La proximité est pour Hall et l’école behavioriste, un élément de la communication, donc de la culture.
Collectif, « Distance et proximité. Esquisse d’une problématique pour les organisations » dans Revue française de gestion 2011/4 (n° 213), pages 13 à 23
Elle [la proximité] est contact d’Autrui. Être en contact : ni investir autrui pour annuler son altérité, ni me supprimer dans l’autre. Dans le contact même, le touchant et le touché se séparent, comme si le touché s’éloignant, toujours déjà autre, n’avait avec moi rien de commun.
Emmanuel Levinas, « La proximité », dans Archives de Philosophie 34 (1971), p. 377
S’inspirer en musique
Bach, concerto pour deux violoncelles en ré mineur.
La posture de toute ma vie a été celle du témoin et je ne pense pas qu’elle soit très éloignée de ce qu’une critique véritable requiert comme sa condition d’existence : considération sérieuse et grave d’un sujet, de ses frontières, générosité, empathie, dialectique sans fin du même et de l’autre, de l’intérieur et de l’extérieur…
Claude Lanzmann, « La juste distance », Les Temps Modernes 672/1 (2013), p. 254-255
Visage approché, contact d’une peau : visage s’alourdissant de peau et peau où, jusque dans l’obscénité, respire le visage altéré – ils sont déjà absents d’eux-mêmes, chus de laps irrécupérable dans le passé. La peau caressée n’est pas la protection d’un organisme, simple surface de l’étant ; elle est l’écart entre le visible et l’invisible, quasi transparent, plus mince que celui qui justifierait encore une expression de l’invisible par le visible. Cette minceur n’est pas un infinitésimal de la quantité, de l’épaisseur. Minceur déjà réduite à l’alternance de sens. Ambiguïté du phénomène et de sa défection ; pauvreté exposée dans l’informe et retirée de cette exposition absolue dans la honte pour sa pauvreté.
Emmanuel Levinas, Autrement qu’être, Livre de Poche, 2004, p. 143
La présence a été décrite comme étant un des cadeaux les plus thérapeutiques qu’un thérapeute puisse offrir à un client. Être pleinement présent à une autre personne et pleinement humain avec elle est considéré comme thérapeutique en soi (Shepherd, Brown et Greaves, 1972). […]
L’expérience vécue de la présence pendant la séance. Ce champ se divise en quatre sous-catégories. La première sous-catégorie reflète l’état du thérapeute pleinement immergé avec le client dans l’expérience du moment. La deuxième sous-catégorie est l’expérience d’un élargissement de la conscience et des sensations, en accord sensible avec les nombreuses nuances exprimées à un moment donné par le client, à l’intérieur de son self, et dans la relation. La troisième sous-catégorie implique l’enracinement du thérapeute dans son self tout en entrant dans le monde expérientiel du client. Finalement, les thérapeutes décrivent comment ils tendent en permanence à offrir une réponse qui soit avec et pour le processus de guérison du client.
Shari Geller et Leslie M. Greenberg, « La présence thérapeutique. L’expérience de la présence vécue par des thérapeutes dans la rencontre psychothérapeutique », dans Approche Centrée sur la Personne. Pratique et recherche, vol. 1, no. 1, 2005, pp. 45-66
La proximologie a pour ambition de mieux comprendre la condition du proche, dans son interaction avec la logique des soins. […] En effet, si l’entourage peut parfois être perçu comme une gêne dans la relation soignant-soigné, sa présence rappelle simplement au médecin que la personne malade n’est pas une entité indépendante, neutralisée dans le contexte des soins. Elle évolue dans un environnement fait de relations d’interdépendance avec ses proches et son milieu. […]
Le proche, impliqué dans la maladie au long cours de celle ou celui qu’il aime, va déployer une stratégie relationnelle dont la finalité vise avant tout à préserver dans la durée le tissu composite de valeurs, de sentiments et d’estime qui les réunit, par-delà la vulnérabilité. Les attitudes ou comportements qui procèdent d’une telle intention sont de ce fait moins vécus comme des « devoirs » inspirés par la morale que des réponses évidentes – pour ne pas dire naturelles – aux nécessités de la situation. En d’autres termes, le proche accompagne, aide, soulage, réconforte dans une démarche de « vertu » qui n’exclue pas toute forme d’obligation, mais qui fonde sa relation à l’autre et lui confirme la marque la plus évidente du respect de sa dignité.
Hugues Joublin, Le proche de la personne malade et l’univers du soin, in Traité de Bioéthique II, éditions érès, 2010, pp. 276-277
CHERCHER… en confiance
Nouvelle revue : “Pour un monde plus humain”
La nouvelle revue de UP for Humanness est désormais disponible pour tous à la lecture en ligne sur notre site, ainsi qu’en téléchargement pour être partagée ou imprimée. Recherches, témoignages, analyses et éléments concrets pour construire ce monde d’après dont on parle tant.
Repenser la conscience : les actes du colloque
Le centre Sèvres recevait en novembre 2019 le colloque annuel des Amis de Pierre Teilhard de Chardin, en partenariat avec UP for Humanness.
De la “loi morale” encadrée par les religions aux neurosciences, ce colloque ambitionnait de dresser une revue de la conscience au XXIe siècle. Comment la définir ? De quoi est-elle l’expression ? Quand est-elle apparue et chez quels êtres ?
Les contributions de ce colloque sont variées et donnent véritablement à réfléchir. C’est par exemple Norin Chai, médecin vétérinaire, chercheur, spécialiste du monde animal, qui interroge la conscience des animaux (Conscient ou non-conscient, telle est la question).
Quant à Diane Van Haecke d’Audiffret, elle nous propose une réflexion axée sur la génétique, un des chemins pour comprendre qui nous sommes et comment nous dépendons d’autrui et l’imagine ainsi comme passage de la conscience individuelle à la conscience collective.
Les actes de ce colloque viennent d’être publiés dans un numéro Hors-série de la revue NOOSPHERE, disponible en librairie (Editions Saint-Léger) ainsi qu’en audio.